Deep Inside we are the Same //PV Keji <3<3//

mes pas résonnait comme un long écho douloureux entre les murs des quartiers pauvres. J'allais atteindre la forêt, les murs sales et dépouillés, dégoulinant de crasses et comme envahit de liquide noirâtre me rappelait étrangement ceux de mon enfance. Je ne savais pas pourquoi je revenais, peut être qu'il était temps pour moi d'y faire face... Je ne voulais pas, ce n'est pas que j'avais peur, mais cette angoisse continuelle qui me serrait le ventre était insoutenable, cette attente, cette frustration et cette culpabilité... Je voulais me débarrasser de ça, de mes anciens rêves, laisser au passé ce qui est passé. On m'avait dit un jour quoiqu'il arrive, ne te retourne pas, continue d'avancer... Ne laisse pas les liens et l'amour ronger ton âme. J'avais fait ça, j'avais continué a avancer, mais il restait toujours en moi le poids des pertes que j'avais vécu...

pourquoi tout n'étais pas plus simple. Un vent s’engouffrait entre les murs et les ruelles étroites et semblait hurler, un long cri abominable de souffrance et de haine. Je frémis, mon tatouage me tiraillait et je posais ma main dessus nerveusement. J'étais arrivé a l'orée de la forêt, l'écho de mes pas ne raisonnait plus a travers les rues vides et désertes puant les ordures, aux dalles détrempés. L'orage n'était pas loin, il menaçait la ville de ses énormes nuages noirs charbonneux. Je passe une main dans mes cheveux en regardant le ciel et finit par pénétrer dans la forêt qui me paraissait bien sombre. Le bruit des mes pieds craquant sous les brindilles et du cliquetis de mon arme dans mon dos brisait le lourd silence que portait la forêt, elle aurait pus être une forêt morte, la nature avait repoussé envahissant tout après la destruction des villages, c'était impressionnant.

Le vent se faisait plus fort et sifflait entres les arbres faisant vaciller les plus grands et grincer les troncs, craquelant les écorces. J'enfonce ma tête dans ma capuche en balayant les fin fond des arbres qui n'en finissait pas. J'avais un mauvais pressentiment aussi mes yeux aux prunelles écarlates se réduisent a deux fentes quand j'entendis des bruits de pas, qui s'arrêtèrent. Je serre les dents et aussi rapide que l'éclair grimpe dans une branche basse de cèdre. J'empoigne mon fusil et il change de forme pour se transformer en un sniper, grand et au canon très fin. je m'allonge de tout mon long sur la branche et ajuste la précision de mon fusil, immobile. Seul le cliquetis de mon arme se faisait entendre. Oui, je sais, ça aurait pu être comme un jeune se baladant ou un p'tit vieux cherchant des champignons, mais mon instinct me disait que non.

Que s'était bien plus dangereux, plus terrible, plus effrayant. Mon poignet ou était noué mon bracelet de mon innocence me faisait mal et des veines apparaissait autour, un mot s'imprimait dans ma tête; Noah. Je plisse les yeux, mon regard perçant semblant tout transcender et une jeune fille apparait, elle a l'air méfiante et la puissance qui émane d'elle ne laisse aucun doute, c'est une Noah. J'ajuste mon arme, le visage froid. Je l'observe, elle ne m'as pas vu mais ça ne tardera pas... Il fallait que j'agisse. Maintenant ! je vise sa tête et tire. Le coup part, violent et je serre les dents. Il y a de la fumée, je ne vois plus rien, mais une chose est sure je l'ai raté. Je me tends, ne bougeant plus, fermant les yeux. Me concentrant corps et âme pour retrouver sa piste. Elle m'avait vu et on m'avait bien appris une chose avec les Noah. C'était eux, ou moi.

J'attendis un peu que la fumée et la poussière suspendue dans l'air retombe et se fasse balayer par les violentes rafales qui subsistaient. J'entendais mon coeur battre a mes tempes, résonner dans ma poitrine, faisant vibrer mon être. Boum Boum Boum boum Les paupières toujours closes avec une expression calme et posée, je réfléchis, immobile comme une statue de pierre. L’adrénaline du combat se fait ressentir et mes sens ce développe comme ceux d'un animal ou d'un prédateur. Je me concentre encore, me forçant a ne plus respirer pour repérer la position de l'ennemi. Des branches qui craquent. Un animal. Un cœur qui bat comme le mien. Des lames effilés s'entrechoquant. La voila, elle est toute proche, elle m'attend.

Je ressens son envie de tuer, ou peut être pas son envie, mais c'est très menaçant, et son aura sombre combat avec la mienne. J'ai encore en tête ce visage d'une grande beauté. La peau aussi blanche que la neige, les lèvres vermeilles et ses cheveux de la couleur des pétales rouge. Rouge sang. Je saute prudemment de la branche, et atterrit comme un chat, avec souplesse et discrétion. Je me déplace rapidement entre les branches et les enchevêtrements de ronces ou de tronc. Le vent souffle encore de ce long mugissement, sifflement d'un animal blessé, mais il ne me glace pas le sang. Ce vent hurle en moi, même si le mauvais pressentiments qui me serre les entrailles est bien réel. Je m'approche, elle est la, a quelques mètres.

L'air était lourd et étouffant, le tonnerre grondait comme la terre en colère, enflant a son approche. Il transforma son arme en silencieuse et se dirigea vers la jeune femme, il contourna l'arbre ou elle se trouvait et pointa son arme sur elle une nouvelle fois, les yeux réduit a deux fentes. Il savait qu'elle était forte et qu'elle ne se laisserait pas faire, mais il devait mettre toute son âme dans ce combat, comme tout les autres. Il tira visant sa nuque et se déplaça en face d'elle, il tira a côté du tronc pour attirer son attention et enclencha son viseur entre ses deux yeux.

-Noah ?

Demanda t'il d'une voix tranchante comme la lame d'un couteau, il savait qu'il en était une mais on ne sait jamais.

Lorsque la voix sembla provenir de partout a la fois, il ne broncha pas et plissa les paupières. Il finit par fermer complètement les yeux, semblant d'un calme imperceptible, projetant son esprit tout autour de lui pour trouver la jeune femme. Un bruissement de feuille, et le rire cruel résonnant dans la forêt comme une voix s'amplifiant a chaque instant et le tonnerre grondant autour de lui, éveillant ses sens. Derrière lui, a quelques mètres. Elle était immobile, attendant qu'il se retourne. Elle aurait très bien pu l'attaquer de manière vicieuse avec un coup dans le dos fatal. Il resserra son emprise sur son arme et tourna la tête avant de se mettre face a elle, les yeux réduit a deux fentes et une expression froide sur son visage de marbre. Le vent soufflait comme une voix susurrant la voix vers la mort.

ses cheveux d'ébène collant a sa peau, il semblait posé et il pointa son fusil vers elle, le viseur sur sa tête. Elle semblait faire de même avec ses dagues ornées de diamant "peut être ne suis je pas assez idiot pour ne pas reconnaitre la marque des ténèbres." il tira, il savait qu'il l'avait manqué, elle avait eu le courage de lui faire face. C'était une femme pleine d'honneur et de noblesse, elle était prête a se battre corps et âme, oui il le savait car elle lui ressemblait. Une aura sombre semblait l'entourer de toutes part, l'englober, il détacha un fumigène de sa ceinture et le balança s'éloignant le plus possible en quelques bonds rapides. Il courut dans un arbre et grimpa sur la première branche, camouflé il pris son black devenu sniper et s'accouda a la branche, un un œil fermé, concentré, et attendant que la confusion avec la fumée se dissipe.

Il réfléchissait, son esprit était en ébullition, quand n'avait il pas été aussi excité par la perspective d'un combat ? Il était tendu, guettant le moindre geste, le moindre bruissement de feuille, la moindre ombre, réfléchissant a comment vaincre cette jeune femme. Il n'aurais aucune chance au corps a corps, il sortit sa dague de sa botte et glissa le manche entre ses dents au cas ou il serait forcé de l'approcher. Il révisa les fusils qui serait susceptible d'être utile, il sourit intérieurement. Peut être ce combat serait le dernier, mais il ferait tout pour le gagner.

En une fraction de seconde, il fit volte-face, braquant son viseur sur moi.
Son acerbe regard d'acier en fusion dardait ses rayons brûlants dans mes émeraudes glaciales. Pendant quelques instants, il me sembla que le temps s'était stoppé. Si à cet instant, un passant venait à nous observer de loin, il n'aurait jamais su que nous étions respectivement exorciste et Noah, et que nous nous livrions une absurde guerre de principe. Il aurait vu deux jeunes gens se défiant du regard comme deux bêtes sauvages se rencontrant pour la première fois, prêts à se battre pour leurs vies et pour défendre leur territoire. C'est sûrement ce que nous étions après tout, des bêtes sauvages. Nous étions ennemis, mais ironiquement si semblables! Des bêtes sauvages... est ce que ça à changé après tout? Je serais toujours une bête sauvage prisonnière d'une cage aux barreaux qui me sourient pour de faux.
Mais lui, il ne mentait pas.
Pour la première fois je me retrouvais face à quelqu'un qui n'était pas là pour me manipuler et m'asservir. Nous allions nous battre et sûrement serait-ce le combat le plus palpitant de ma vie.
Mon ouïe était si fine que je pouvais percevoir le leger crissement qu'émirent mes gants de cuir alors que je resserrais mes poings autour des gardes de mes dagues, dont les fauves aux yeux précieux dardaient leurs regards remplis de rage sur notre adversaire. Les stigmates brulaient mon front, et il me semblait les sentir palpiter de rage et de soif de sang, les entendre hurler à la mort dans mon esprit comme un loup solitaire hurlerait son désespoir à la lune. Foutue couronne d'épine. Jamais ne cesseras tu donc de me tourmenter? Quelle épuisante malédiction. Je sentais dans mes veines bouillir le venin de la rage, et mes yeux répondaient au regard cramoisi de l'ennemi par des éclairs de détermination froide, implacable et glaciale. Je ne me laisserait pas avoir, oh que non! Et s'il me fallait perdre, alors je veux que ce combat soit palpitant, pour ne pas avoir honte de mourir. Peut-être qu'ainsi, Sirius me pardonnera de n'être pas revenue le chercher.
J'entendis un cliquetis, et soudain cette sensation de flottement, de temps cessa, au son d'une balle déchirant l'air dans un lugubre gémissement. Je ne broncha pas tandis qu'elle me frôlait, et sa morsure glaciale me fit frissonner d'excitation, enfin les choses sérieuses commençaient !
L'exorciste lança un fumigène vers moi. Un sourire ironique s'insinua sur mes lèvres tandis que la fumée se ruait vers moi. L'ombre, le secret, la dissimulation, c'était mon domaine. Il pouvait se cacher, mais où qu'il aille je le retrouverai. En un éclair, j'étais devenue ombre, et je me fondais à vive allure vers la forêt. Je prit ma forme de panthère et utilisa mon flair pour le localiser. Je bondis dans un arbre, et bondissant silencieusement de branche en branche, cherchant à approcher assez prêt pour le voir et bondir. Je ne tarda pas à le localiser, à quelques mètres. Il semblait affairé avec ses armes, son grave visage d'albâtre était tendu par la concentration. Je bondis silencieusement au pied de l'arbre, me terrant en rampant sous un buisson. Je préférais ménager ma capacité à devenir une ombre pour quand elle serait vraiment nécessaire. Je restais à distance respectueuse, sachant qu'il m'avait sûrement déjà repérée et qu'il allait tirer. Plus j'étais loin, moins il était possible de viser de façon précise et quoi qu'il en soit je pouvais devenir ombre. Pour le moment mon objectif était de voir quels tours il avait dans son sac pour savoir comment riposter. Je n'allais sûrement pas me lancer sans stratégie dans un tel combat. Frémissante, j'étais prête à détaler au premier coup de feu, les émeraudes de mes yeux luisant comme jamais, leurs pupilles réduites à de minces fentes.

Mon doigt frôlait la détente, le cliquetis de mon viseur se faisait entendre tandis que la netteté augmentait dans mon champ de vision. Je tendais l'oreille, attentif, au loin le grondement de tonnerre se fit entendre, se rapprochant a vive allure a cause du vent. La bas un oiseau piailla et s'envola en y laissant quelques plumes. Encore plus loin un chevreuil détala en faisant résonner ses sabots contre la terre et buta contre une racine. La, les buissons frémirent mais ce n'était qu'un rongeur. Plus proche... Encore plus proche. La. Elle était en dessous de l'arbre. Elle savait ou il était comme lui il le savait mais aucun des deux n'attaquaient, immobile et attentif aux mouvements de l'autre. L'adrénaline montait ainsi que mes battements de cœur que je forçais a calmer. J'inspirais et soufflais lentement, les yeux clos, lorsque je rouvris ceux ci ce n'étaient pas le même regard. Non en fait ça n'avait jamais été le même regard que les autres.

Quand je marchais dans la rue, je me sentais frissonner a chaque bruissement, a chaque raclement de gorge ou de bruits de pas. je dardais sur les autres un regard froid et sombre.... Si sombre, comme une nuit sans lune et plus aucune étoile pour venir l'éclairer. Des yeux sans émotions, comme si du sang de glace coulait dans mes veines. Des yeux de tueur. C'est ce que j'étais après tout, un assassin prêt a tuer pour sa peau. Non prêt a tuer pour le plaisir et rien d'autre. On m'avait enlevé mon innocence dès le moment ou j'étais né et si on me gardait en vie c'était juste pour servir d'apat aux Noah. J'allais encore tuer, ou alors je serais tué. Cela m'importait peu mais j'allais me battre comme j'allais je ne l'avais fait. Le combat avait commencé, je le savais. Il fallait juste que l'un de nous deux bouge pour provoquer un cataclysme. J'allais bouger, mais avant mon cerveau tournait a plein régime, analysant avec précaution la situation.

Je m'accroupis sur la branche, mon arme serrée entre mes gants de cuir usé jusqu'à la corde. Je cherche dans ma poche mes petites bombes, sortes de grenades. Puis j’effleure celle lacrymogène puis celle pour aveugler l'adversaire. Ombre... Ombre... C'est une ombre, je ne sais pas si ça va marcher mais je peux essayer. pensais je en me concentrant et comptant mentalement jusqu'à 5... 3....4... c'est partit Je me relève d'un seul mouvement souple et brusque braquant mon fusil vers le bas et tirant une rafale, je saute ensuite sur la branche d'un autre arbre puis encore un autre. Tout cela avec une rapidité déconcertante, fixé sur un même objectif la clairière. Je devais absolument éviter le corps a corps, mais elle n'avait que des couteaux bien qu'effilés ils étaient moins puissant qu'une arme a feu et elle ne pourrait pas s'approcher de moi... et si elle ne s'approche pas de moi elle ne pourra pas me tuer, elle en sera donc obligée.

Autant lui laisser cette chance, bien que dangereuse pour moi comme pour elle c'était un combat a mort, il fallait être prêt a tout. Je saute a terre, atterrissant comme un chat et part en sprint vers le petit val moussu bien dégagé. Je me place au centre et tourne sur moi même, fusil d'assaut adossé contre mon épaule, main sur le canon et doigts crispés sur la détente. Il fallait qu'elle approche... Elle était obligée... Je serre les dents sur ma dague rouillée, mon visage pale au trait fin tendu et une goutte de sueur perlant sur mon front et ma joue ou restait une marque de suie. L'odeur de la poudre a canon encrée au palais, mon épaule me lançait et j'étais sur le point de tirer au moindre bruissement. L'air ondulait tant la pression était forte et sous mon regard déterminé semblait tournoyer une aura sombre et noirâtre se mélangeant a mes cheveux corbeaux.

Il ne me fallut que peu de temps pour comprendre ce qu'il voulait. Il voulait que je m'approche, et, ce qui est fort regrettable était que je n'avais pas vraiment d'autres alternatives pour le tuer. Mais j'avais un avantage cependant et pas des moindres: l'effet de surprise. Grâce à mes portails, je pouvais apparaître n'importe où, n'importe quand, et ça, il ne pouvait pas le prévoir. Je décidais donc de me lancer. Je jaillit du buisson, juste en face de lui. Je vois son canon à quelques mètres, dardant sur moi ses odeurs de poudres m'irritant la truffe. L'homme semble tendu, à un point tel que son aura semblait onduler autour de lui, créant une micro distorsion de l'espace-temps. Un étrange phénomène sûrement lié à l'Innocence comme il en existe beaucoup. Quant à mon aura, elle se sentait partout autour. Elle s'intensifiant et assombrissait de plus en plus les environs. Mes ténèbres contaminaient les lieux, et bientôt il allait faire aussi noir qu'en pleine nuit.  Je disparaissais aussitôt après m'être montrée en bondissant dans un portail avant que l'exorciste n'ait eu le temps de faire quoi que ce soit. Mais il avait sûrement comprit quelle était ma faculté et c'était justement ce que je recherchais. Je voulais le troubler, détruire ses points de repères et ses certitudes. Je réapparu à quelques mètres à peines, avant de disparaître aussitôt. Je créé des ombres à mon image qui se mirent à roder un peu partout, tout autour, cernant le jeune homme. Nous nous rapprochions en rampant, petit à petit. Mais lui, il ne pouvait pas savoir laquelle de nous était la bonne et de quel côté j'allais frapper. Tout ce que je lui avait laissé le droit de savoir, était le fait que j'étais toujours bel et bien là, et que je m'approchais. Je ne comptais pas le laisser voir le jour à nouveau, oh non ! Il ferait bientôt nuit sur cette forêt comme dans sa vie. Les ombres sont toxiques vous savez... Elle s'insinuent en tout et corrompent tout ce qu'elles approchent. Quand on a pu contempler les plus noire ténèbres, on ne peut les oublier, et comme une matière corrosive elles vous rongent de l'intérieur. Ca fait des années déjà que mes Ténèbres m'ont vaincue.